GERARD DEPARDIEU

Capricorne AS Sagittaire.

Le thème est marqué par un amas en Capricorne en Maison I (le Moi) : Soleil-Jupiter-Mercure-Mars, la conjonction (ou l’amas) étant opposé à Uranus au DS , et l’ensemble carré à Neptune qui culmine en Balance.
Saturne, maître du Capricorne et harmonique au Soleil, se trouve en Vierge, Maison VIII.
On remarque d’emblée que la presque totalité des planètes se trouve à gauche du thème, c’est à dire du côté du « Moi », le DS (les autres) étant occupé par les seules transsaturniennes

Le cocktail est explosif ! 

Depardieu est donc un pur mélange Capricorne-Sagittaire, et son histoire illustre bien l’ambivalence Saturne-Jupiter :

« Gérard grandit dans une famille de prolétaires avec cinq frères et sœurs. Il passe plus de temps dans la rue qu’à l’école, qu’il quitte à l’âge de 13 ans. Il n’apprend la lecture que plus tard. Au cours de son adolescence matériellement difficile, il se « débrouille » et commet quelques vols et trafics de contrebande en tous genres (cigarettes, alcool)…».

Tout ça, c’est du Capricorne, une caricature de Capricorne, même !

« Il est dispensé du service militaire en raison de l’« hyperémotivité pathologique » dont il souffre depuis l’enfance » (comme quoi… sous les dehors « froids »…).

A 20 ans, voilà qu’entre en jeu son Jupiter (la chance) ;
« Sur les conseils de Michel Pilorgé, il monte avec lui à Paris où ils suivent ensemble les cours de comédie de Jean-Laurent Cochet qui le prend sous son aile ».

Brut de décoffrage, débarqué de Châteauroux avec rien, affamé de tout, Gérard a pour seul modèle son père «analphabète, un peu en marge de la société».

« Son manque de culture lui fait dévorer avec passion et avidité tous les grands textes classiques tout en suivant la thérapie du docteur Tomatis pour corriger son élocution difficile et sa mémoire déficiente. »
(Mercure en Capricorne, carré Neptune).

C’est là que son Saturne harmonique au Soleil l’aide aussi considérablement : il a une capacité de travail incroyable, qui lui permet de surmonter ses handicaps et difficultés .
Si la chance est indéniablement à l’origine de son succès, celui-ci s’est « construit » à la force du poignet.
En ce qui concerne le « père analphabète », j’y reviendrai plus en détail dans l’analyse de Mercure (l’intelligence, la parole…).

On connaît la suite…

Avec son amas en Maison I, que boursoufle Jupiter-Uranus et le carré de Neptune (l’absence de limites), tout est démesuré : le charisme, la chance insolente, l’appétit, la capacité de travail, l’orgueil…. Que donne le mélange de l’ambition du Capricorne et de la démesure jupitérienne. Mais c’est aussi le monstre sacré que l’on connaît : Cyrano, Rodin, Obélix…
A noter que l’on parle, à propos des dissonances Jupiter Uranus de « complexe spectaculaire » (très fort aussi dans le thème de Sarkozy…).
Quant à son physique, s’il est devenu très jupitérien avec l’âge, il a longtemps gardé un look assez Capricorne : visage fin, un peu « clown triste »….

Au trigone de son Soleil, Saturne Vierge en Maison VIII : la Vierge, signe de Terre, est matérialiste, économe, et motivée essentiellement par sa peur du lendemain. Saturne en Vierge… peut donner, un côté, euh… pingre, radin ?
Quant à la maison VIII, elle « gère » (c’est le cas de le dire !), l’argent reçu ou que l’on transmet : héritages, gains, … impôts !!!
Reliée harmoniquement à son Soleil, nul doute qu’il gère très bien ses affaires. On voit bien le côté terrien, aussi : les vignes, les immeubles, …
Mais Saturne, c’est aussi la pierre d’achoppement dans le thème, ce qui pose problème : payer ses impôts a toujours dû lui faire mal quelque part !
Mais cela se comprend aussi par ses antécédents…

Car, Saturne, planète de frustration et de manque, est on ne peut plus mal placée en maison VIII. Ce sont les « mémoires de perte » dans la généalogie, qui empêchent l’individu de se réaliser à un niveau matériel, ou bien, comme toujours, donnent une surcompensation dans ce domaine.

Or ici, Saturne par ailleurs carré à Vénus en XII, cela renforce considérablement le complexe de sevrage affectif, et donc le besoin de surcompenser et l’avidité. (qu’il essaie en tout premier lieu de combler par la nourriture et l’alcool…).

Quant à la Lune, si elle est bien située en maison XI (les appuis, les amis, la popularité…), sa présence dans le signe du Scorpion (où elle est en « chute »), appuie encore le côté matérialiste, avide (axe Taureau-Scorpion des possessions et sensations). (J’ai souvent remarqué à quel point les Lunes Taureau ont un attachement excessif aux biens matériels, et une collègue me confirmait l’autre jour qu’il en allait de même avec les Lunes Scorpion).

Bref, pour résumer :

Plusieurs indices de « sevrage » confirment que G.D. est un Capricorne « avide » :
– Soleil Capricorne trigone Saturne Vierge VIII.
– Vénus carrée Saturne (complexe de sevrage).
– Lune en Scorpion.

Pour résumer, nous avons un personnage trop plein de lui-même, ayant une personnalité « encombrante ». Avec Uranus au DS, les relations ne sont pas forcément faciles. Jupiter est aussi une planète « sociale ». Sa seule préoccupation est d’asseoir sa place dans la société. Aucune intériorité là-dedans, à quoi devrait aspirer tout Capricorne.
Selon Catherine Deneuve, Gérard Depardieu est un « homme vacillant » qui ne « donne en pâture que lui-même ».
Je veux bien le croire.

Enfin, je trouve que la relation avec son fils Guillaume Depardieu illustre assez bien le mythe de Saturne… Quelle place lui a-t-il laissée ? Ne l’a-t-il pas « dévoré », d’une certaine manière ?
«Si on est un artiste, on doit aller jusqu’au bout. Rimbaud, son génie, s’est éteint à 37 ans. Mozart pareil. Qu’il ose être ce qu’il est», aurait il dit peu de temps avant sa mort. C’est sympa !

Quant à l’actualité, voilà mon point de vue d’astrologue :

L’axe Cancer-Capricorne est très attaché au terroir, à la nationalité, aux racines.
Je pense qu’au fond de lui, il souffre de son « exil » ; et qu’il a déchiré son passeport, certes par provocation, mais aussi sur un coup de tête, typique des dissonances d’Uranus.

Pluton transite actuellement son Soleil-Jupiter Capricorne, qui par ailleurs subit une dissonance d’Uranus en Bélier . Il est en fait aux premières loges du fameux carré Uranus-Pluton, si « méchant », et dont je vous parle tout le temps…

Jupiter Pluton : le scandale.
On parle aussi, à propos des dissonances « Jupiter Pluton » de « complexe mafieux » : Ses relations avec les dictateurs (ouzbèke entre autres).

Puis, Pluton… planète de mort… sur son Soleil- Jupiter… Les Inrocks vont jusqu’à faire sa nécrologie !

J’ose espérer que ce ne soit pas prémonitoire… Car il n’est pas au bout de ses peines…
Il aura en effet d’autres transits extrêmement difficiles, au mois de Mars-Avril, et au mois de Juin-Juillet, lorsque les planètes en Bélier et en Cancer viendront titiller à nouveau son amas Capricorne.

Que peut on craindre ? en tout premier lieu, malheureusement, des problèmes de santé, car tous les indices de problèmes cardio-vasculaires y sont.

Il ferait bien de lever un peu le pied, … plutôt que le coude !
Mais au pays où la vodka coule à flot, il est à craindre que ce soit plutôt difficile, surtout quand on a une telle dissonance à Neptune dans le thème natal… !