C’est le printemps !
Astronomiquement parlant, qu’est ce que cela signifie ? Tout simplement que le Soleil
quitte l’hémisphère Sud et franchit l’équateur pour rentrer dans l’hémisphère nord.
C’est la première phase printanière dans nos contrées nordiques.
C’est la victoire de la chaleur et de la lumière du Soleil, au moment où les nuits et les jours s’équilibrent.
Les bourgeons éclatent, les jeunes pousses soulèvent la terre et percent leur enveloppe. Les animaux se reproduisent.
C’est un véritable bond en avant de la nature, qui a fini son long sommeil hivernal.
Ayant quitté le magma originel et cosmique des Poissons, l’être s’apprête à recommencer un nouveau cycle, toujours en analogie avec la nature.
Ne pas oublier que selon l’astrologie, nous autres humains sommes une métaphore de l’univers qui nous entoure.
Les caractéristiques premières du Bélier seront donc : l’impulsivité, la spontanéité, le goût pour le combat (Mars), pour la vitesse, une certaine forme d’inconscience… et son défaut majeur… celui d’avoir du mal à finir ce qu’il a entrepris.
C’est le sens du Feu Cardinal : le Feu Cardinal impulse, jaillit, c’est la flamme montante, rebelle, chaotique, contrairement au Feu Fixe du Lion qui brûle de manière continue et confère de la puissance et de l’aura, tandis que le Feu Mutable du Sagittaire s’élancera déjà vers de nouvelles contrées, spirituelles ou idéalistes.
Son caractère est avant tout entier, individualiste, indiscipliné, actif, et « primaire » : ce trait psychologique, qui n’a rien de négatif, signifie tout simplement : spontané, vivant dans le présent, éventuellement tourné vers l’avenir, mais incapable de regarder en arrière, à l’opposé du « secondaire », qui réfléchit deux fois avant d’agir.
De fait, il vit pour et par l’action, et dans l’émotion et le désir permanent, « à la recherche de sensations fortes, et entretient sa forme dans un univers de vacarme, de folies, de désordres, d’excès, de manifestations violentes ». (André Barbault).
A moins qu’il ne soit très saturnien (voir l’article sur le Capricorne), alors il concentrera son énergie à l’intérieur, le plus souvent dans la tête (le Bélier est en analogie avec cette partie du corps), et nous aurons le type cérébral.
On ne saurait lui demander trop d’objectivité. Individualiste par nature (et en cela, il faut l’opposer au signe qui se trouve en face, la Balance, incapable de vivre « sans autrui », donc dépendant du regard des autres), son imagination très vive lui sert souvent d’excuse. Surémotif, il devra faire attention aux erreurs de jugement, et à une naïveté excessive. On n’est pas loin d’un « complexe de Don Quichotte »…
Son intelligence sera avant tout intuitive. Le besoin d’être le premier, ou en avance sur son temps donnera de nombreux inventeurs voire rénovateurs.
Descartes, Vinci
Baudelaire, Goya, Van Gogh.
Les Anciens ont bien trouvé l’animal qui caractérisait le mieux cet élan : le Bélier, toutes cornes dehors, qui fonce, même droit dans le mur quand il le faut, et surtout qui sera le chef de file du troupeau, celui qui montre la voie.
Comme chez l’animal, toute la force est concentrée dans la masse crânienne, et ce signe gouverne la tête, la partie supérieure de l’homme, et donc aussi les yeux et les oreilles (la bouche appartient en revanche déjà au Taureau). Cette analogie est particulièrement remarquable chez les femmes Bélier, chez lesquelles on retrouve très souvent des « femmes de tête ».
Admirez ce regard ardent…
L’homme Bélier incarne (en principe), l’archétype de la virilité…
Et pour finir, ce texte admirable d’une grande Dame Bélier qui a consacré sa vie à l’amour…
Sainte Thérèse d’Avila : (Bélier AS Bélier avec une triple conjonction Mercure-Soleil-Uranus à l’AS)
« … le cœur blessé par un dard de feu si vif et si ardent que j’ai cru en mourir. Les mots exacts me manquent pour vous faire comprendre l’intensité de cette flamme… Il me semblait qu’une force invisible me plongeait tout entier dans le feu. Mon Dieu ! Quel Feu ! Quelle douceur !… De ces transports d’amour, j’en ai éprouvé beaucoup, et pendant un certain temps je suis resté comme hors de ce monde. Les autres fois cependant, ce feu a été moins violent, mais cette fois-ci, un instant, une seconde de plus, et mon âme se serait séparée de mon corps… elle s’en serait allée avec Jésus. Oh quelle belle chose de devenir victime
d ‘amour ! »