Je vous avais quitté sur les amabilités douces de la Balance et vous retrouve avec le signe le plus craint, le plus malaimé… mais aussi le plus fascinant du zodiaque : le Scorpion !
Toute l’astrologie n’est qu’une affaire d’analogie. De coïncidences de rythmes entre la nature et l’humain.
Ce signe fêté au moment d’Halloween, de la Toussaint, lorsque la « nature descend dans son tombeau », où les feuilles se préparent à donner l’humus… est en effet le « cimetière du zodiaque », en analogie avec la Maison VIII. Le sexe, la mort… , puisque l’un ne va pas sans l’autre.
Sans vie, pas de mort, et sans sexe, pas de vie. C’est simple !!!
Je cite François Villée : « Dans son univers intérieur, la possession sexuelle est à la fois une victoire sur la mort et sur le temps et le rappel du fait que la mort viendra immanquablement avec le temps… ».
Si l’inconscient collectif a choisi de représenter ce signe par le Scorpion, cet animal qui est l’un des plus anciens habitants de la planète, et qui plus est, capable de se donner la mort (même s’il agit de façon accidentelle et involontaire…), c’est bien parce que les natifs de ce signe côtoient les extrêmes. Doué d’une formidable résistance, il ne se sent jamais mieux, lorsqu’après avoir touché le fond, il remonte à la surface, tel le plongeur donne un coup de talon salvateur au sol afin de regagner la surface…
C’est le signe des transformations s’il en est.
C’est d’ailleurs pour cela qu’il fait si peur. D’abord, parce que sa connaissance instinctive des grands cycles de la vie lui donne un un pouvoir réel sur ses adversaires.
Ensuite, avec Mars et Pluton comme « maîtres », il est certain qu’il n’a pas trop tendance à se laisser marcher sur les pieds. De plus, sa franchise et son caractère entier intimident, tout autant que son regard magnétique.
Mais surtout, il fonctionne par « crises », qui peuvent ressembler à de l’auto-destruction.
Or, c’est sa façon de se confronter au REEL.
Mars, également maître du Bélier, est une planète « physique », de prise sur le réel.
Encore une fois, lorsqu’il « détruit », c’est généralement pour mieux reconstruire.
Le Signe du Scorpion est le 2è Signe d’Eau entre le Cancer (la source, les eaux originelles) et les Poissons (les grands océans, les eaux cosmiques…).
Le Scorpion, vous vous en doutez, ce sont les eaux fétides, marécageuses, bref, le repère des sorcières où grouillent grenouilles, batraciens et autres insectes qui agrémenteront leurs soupes maléfiques… !
Plus sérieusement, bien que le Scorpion soit sans conteste un signe d’Eau car l’élément Eau a trait à l’intuition, André Barbault le classe également parmi les signes de Feu, car son autre trait dominant est la passion, contrairement aux autres signes d’Eau, de nature lymphatique (le Feu : la passion).
(Je reviendrai sur ce trigone d’Eau prochainement).
IL est en effet primordial pour le Scorpion de se découvrir une passion dans laquelle mettre l’énergie incroyable qui est la sienne.
Mais s’il est ambitieux, il sera aussi souvent plus à l’aise dans « l’ombre » des grands, et de nombreuses éminences grises, conseillers des princes font partie de ce signe.
Avec le Taureau, il forme un axe de sensation, de possession (territoriale, matérielle et sexuelle), de fixité des sentiments.
Quelques Scorpions célèbres : Picasso (révolutionne la peinture), Rodin (met son incroyable énergie, et sa passion pour Camille Claudel au service de sculptures monumentales), Paganini (inventeur des « trilles du Diable »), Mitterand (personnage ambigu s’il en est…), Dostoievski (« Crime et Châtiment », « les Démons » scrutent les profondeurs de l’âme dans son atrocité la plus totale), Camus (« La révolte, c’est l’unique façon de vivre l’absurde »), Brueghel (quoique DN probablement inconnue), Alain Delon (son regard et son sourire sont assez éloquents… ) .