Jupiter et Thetis, Ingres, 1811, Musée Granet (Aix en Provence)

Sauvé in extremis de la cruauté de son père Saturne qui dévorait ses enfants, (voir le Capricorne le mois prochain), Jupiter fut élevé en Crète par des nymphes et la chèvre Amalthée qui le nourrissait de miel et de lait.

Il finit par chasser son père, réalisant ainsi la prophétie selon laquelle celui-ci serait détrôné par un de ses enfants, et devint le « Roi des dieux ».
Si l’étymologie de son nom provient bien de « jovial », il est également connu comme gouvernant par la foudre, et donc pour ses colères légendaires !
Quoiqu’il en soit, il deviendra un peu le « PDG du Conseil d’Administration des dieux », protecteur des voyageurs et des étrangers (la dimension internationale déjà présente chez le Sagittaire…), bref, les grecs l’associent à la Loi.
Injuste souvent, tyrannique parfois, il représente l’autorité morale. Et en Astro, Jupiter représente bien la fonction sociale d’intégration, de « respectabilité ». « C’est un dieu bourgeois qui joue de temps en temps les anarchistes », dit Joëlle de Gravelaine. Tout est là !

Jupiter et Sémélé (détail), 1895, Gustave Moreau

En fait, son pouvoir est surtout amplificateur, et il a tendance à amplifier le bon, comme le mauvais.
Mais au final, on lui reconnaîtra quand même une certaine disposition à profiter de la vie et de ses plaisirs, et à encourager le bonheur.
Et s’il nous manquait une preuve de son côté bénéfique repéré par les Anciens, tournons nous vers l’histoire, qui nous démontre bien que chaque moment de paix (armistice, trêve cessez-le-feu) a lieu sous un aspect harmonique du Soleil à Jupiter (trigones le 11/11/1918 et 8/05/1945, deux exemples parmi tant d’autres et consignés par le grand André Barbault dans son recueil « Les Astres et l’Histoire).
Intéressant, vous ne trouvez pas ?